Journal de Louve 2025

Journal de Louve #73 Le volcan

A Renard et à la vie dans les rues,

J’écris beaucoup et les matins surviennent, de plus en plus à l’heure.

La poésie crépite d’abord par fragments.

Puis me brûle les doigts.

Je me demande si tu l’entend, je me demande si tu dresses encore l’oreille
ou si tu passes à côté de moi, fourrure au vent, sans la toucher.

Je crois en elle,

Ai-je d’autre choix ?

Puisque je ne choisis pas comme toi, en premier, l’embuscade et la parole qui attaque en défense – je t’aime et tu es encore un animal sauvage.

Même les jours violets, et ceux où la pluie nous empêche de parler,
J’ai pris l’initiative et j’y ai encore cru. J’ai étouffé aussi le privilège en toi des longues journées tranquilles, j’ai, de persévérance, tant insisté, je pense, que maintenant ton cœur s’est coincé dans ta poitrine.

Je te laisse respirer.

Je te tends la main, sans rien dire, quand les poèmes s’étirent, j’espère qu’ils t’éclaboussent et qu’il est ainsi que le monde que tu préfères.

Je veux continuer à jouer, avant de me ternir. Et à voir simplement. J’oublie comment.

Je dois nous faire confiance. Et écrire des poèmes pour ce qu’ils revêtent d’irrévérence heureuse.

Le présent est un long incertain où le volcan s’éveille.

Photogtaphie Elijah Odonnell sur Pexels

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